La Suisse continue de se démarquer dans le domaine de la finance verte malgré un recul de confiance mondial

Le dernier classement du Global Green Finance Index (GGFI 14), publié le 24 octobre 2024, confirme la position solide de la Suisse parmi les leaders de la finance verte mondiale, avec Zurich en deuxième place, juste derrière Londres, et Genève en quatrième. Ce classement évalue les offres de finance verte de 97 grands centres financiers et constitue une référence pour les décideurs en matière de politique et d’investissement durable. Cependant, une légère baisse de confiance est notable cette année, avec une baisse moyenne des notes de 1,96 % par rapport à l’édition précédente, GGFI 13.

Zurich et Genève : des centres de premier plan en finance durable

Zurich et Genève illustrent bien l’engagement de la Suisse dans le développement de la finance verte, et leur présence dans le top 5 mondial démontre la capacité du pays à se positionner en tant que pilier de la finance durable. Ce succès est attribuable non seulement aux produits financiers innovants que la Suisse propose dans ce domaine, mais également à l’engagement du pays pour une économie bas carbone. Zurich a ainsi devancé Genève pour la deuxième place, confirmant son rôle central dans la promotion de pratiques financières responsables et dans l’attraction d’investissements verts internationaux.

Un contexte global en demi-teinte pour la finance verte

Malgré la résilience des centres suisses, le GGFI 14 révèle un recul de la confiance globale envers le développement de la finance verte. Seuls six centres financiers ont vu leur note progresser, soulignant une prudence accrue parmi les investisseurs face aux défis croissants de la transition énergétique. Les investissements dans l’efficacité énergétique, le désinvestissement des énergies fossiles et les prêts verts figurent parmi les domaines ayant le plus d’impact, tandis que les investissements en énergies renouvelables et l’analyse ESG suscitent également un vif intérêt.

Un leadership européen et une participation en hausse en Amérique du Nord

Outre les performances suisses, les centres d’Europe de l’Ouest dominent ce classement, occupant six des dix premières places, une dynamique qui s’appuie sur une expertise historique dans les produits de finance verte et une régulation favorable. Les États-Unis se distinguent également avec deux villes parmi les dix premiers centres. Le classement démontre que l’engagement d’un centre financier en faveur du développement durable influence profondément la qualité de son offre de finance verte, un domaine dans lequel la Suisse excelle par sa régulation proactive et ses initiatives politiques.

Les enjeux de la gestion des risques climatiques

En parallèle, le rapport de cette année aborde la réponse de l’industrie de l’assurance face aux risques croissants de catastrophes climatiques. Parmi les propositions, l’idée d’un pool mondial de risques climatiques, financé par une taxe d’assurance globale ou des dons de pays développés, est envisagée pour soutenir les efforts de résilience face aux événements climatiques extrêmes.

Le GGFI 14 confirme ainsi le rôle de la Suisse en tant que leader de la finance verte. Mais le rapport rappelle également la nécessité d’une régulation mondiale et d’initiatives communes pour renforcer la confiance et stimuler l’innovation dans le secteur. Dans un contexte de compétition serrée – avec seulement 13 points séparant les dix premiers centres – l’avenir de la finance verte dépendra largement de la capacité des centres comme Zurich et Genève à adapter leurs offres face aux défis environnementaux globaux.

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