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Quelle approche adopter face à la remontée des taux d’intérêt ?

Découvrez l’éclairage apporté par les gérants de fonds et spécialistes de Banque de Luxembourg Investments sur la stratégie d’investissement de la Banque et les opportunités qui se dessinent dans l’environnement de marché actuel.


Après une longue période de taux bas, moins propice aux investissements obligataires, le retour de l’inflation a forcé les Banques centrales à revoir leur politique monétaire rendant leur attractivité aux instruments de dette. Quelles sont les stratégies à mettre en œuvre par les gérants de fonds pour construire un portefeuille obligataire qui permette à la fois de générer du rendement et de protéger ses investissements en cas de turbulences sur les marchés boursiers ? Dette d’entreprises, dette souveraine, dette des pays développés et émergents… comment tirer parti des différents types d’émissions obligataires ?

Un environnement en mutation

Pendant plus d’une décennie, les taux d’intérêt, dans les pays développés et surtout en zone euro, sont restés à des niveaux plancher. Ainsi, par exemple, en juin 2016, l’emprunt d’état allemand à dix ans est passé pour la première fois en territoire négatif.

Ce contexte de taux très bas et donc de rendements obligataires faibles a rendu les marchés obligataires peu attractifs pendant de nombreuses années.

Or, depuis plusieurs mois, nous avons assisté à un changement de paradigme. A la suite de différents chocs (principalement la crise du Covid et l’éclatement de la guerre russo-ukrainienne), l’inflation est significativement repartie à la hausse forçant les Banques centrales à revoir leur politique monétaire et à procéder à des hausses (importantes) de leurs taux directeurs. A titre d’illustration, entre le mois de juillet 2021 et début juin 2023, le taux directeur de la BCE est passé de 0% à 3,75%.

Ainsi, il devient plus cher pour les particuliers, les entreprises et les Etats de se financer par la voie de la dette ; les taux d’emprunt étant revenus à leur niveau du début des années 2010.

Les taux et les prix des actifs obligataires étant inversement liés, cette forte hausse des taux a entraîné une dépréciation importante des actifs obligataires ; ces derniers ayant massivement corrigé au cours de l’année 2022. Dans ce contexte, certaines stratégies obligataires ont enregistré des performances négatives allant parfois jusqu’à deux chiffres.

Aux années de disette obligataire succède à présent un environnement caractérisé par des rendements à nouveaux positifs. Ainsi, sur différents segments du marché obligataire, nous avons assisté à une hausse significative des rendements qui redeviennent attractifs.

Quel impact pour nos stratégies obligataires ?

L’univers d’investissement obligataire n’est pas monolithique. Il reprend différents segments aux caractéristiques de risque-rendement diverses.

En se fondant sur un dénominateur commun qui réside dans une approche de gestion prudente plaçant au cœur de ses préoccupations la qualité et la préservation du capital, les stratégies obligataires gérées par BLI – Banque de Luxembourg Investments combinent de façon différenciée cette variété de classes d’actifs en tenant compte de leurs caractéristiques de risque-rendement respectives.

Cependant, en fonction des scénarios macroéconomiques envisagés, certaines sous-classes d’actifs obligataires seront plus ou moins bien positionnées. Nous privilégions actuellement un scénario pour les 18 à 24 prochains mois axé sur un ralentissement modéré des économies et une baisse des rendements qui reste relativement favorable aux actifs obligataires.


Découvrez en vidéo l’analyse macro-économique proposée par Jean-François Gillardin, Responsable Gestion Discrétionnaire à la Banque de Luxembourg
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