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César Perez Ruiz, CIO de Pictet Wealth Management : « Considérant que la récession est inévitable (mais pas imminente), nous sommes sous-pondérés en actions »

Focus sur l’analyse du marché de Pictet Wealth Management à l’occasion de la Weekly Houseview écrit par César Pérez Ruiz, CIO Pictet Wealth Management


La retraite du grand Roger Federer a coïncidé avec la plus forte baisse hebdomadaire des indices boursiers américains depuis la mi-juin. Le principal élément déclencheur a été le chiffre plus élevé que prévu de l’inflation à la consommation pour le mois d’août, en particulier l’inflation de base. Mais il y a eu d’autres catalyseurs, notamment une hausse du taux hypothécaire fixe américain à 30 ans, qui a dépassé les 6 % pour la première fois depuis 2008, tandis qu’un accord salarial préliminaire pour les travailleurs des chemins de fer exercera une pression supplémentaire sur l’inflation des salaires. Les investisseurs sont également de plus en plus préoccupés par les bénéfices. GE a prévenu que les problèmes de la chaîne d’approvisionnement pesaient sur ses marges, tandis que le cours de l’action du géant de la livraison FedEx a fortement chuté après l’annonce de la fermeture de bureaux et d’un gel des embauches en raison de la baisse des volumes de colis. Considérant que la récession est inévitable (mais pas imminente), nous sommes sous-pondérés en actions. Nous nous attendons à ce que la Fed relève ses taux de 75 points de base supplémentaires lors de sa réunion de mercredi. Elle ne sera pas seule : entre mardi et jeudi, les banques centrales de Suède, du Japon, de Suisse (où nous prévoyons une hausse de 75 points de base), de Norvège, du Royaume-Uni, de Turquie, d’Afrique du Sud, du Brésil, de Taïwan, des Philippines, d’Indonésie et d’Égypte prendront des décisions.

Le gouvernement allemand a décidé de racheter les participations de Rosneft dans trois raffineries de pétrole allemandes afin de « sauvegarder l’approvisionnement énergétique de l’Allemagne ». Il s’agit d’une autre indication du besoin urgent pour ce pays de reconfigurer son approvisionnement énergétique après avoir dépendu de l’approvisionnement russe au cours des 40 dernières années. Pendant ce temps, l’Italie prépare un programme d’aide à l’énergie de 13 milliards d’euros, tandis qu’au niveau de l’UE, les trois principaux axes des propositions visant à lutter contre la flambée des prix de l’énergie restent les suivants : une limite de prix de 180 euros/MWh pour les centrales électriques non gazières, une taxe exceptionnelle sur les producteurs d’électricité à partir de combustibles fossiles et une réduction de 5 à 10 % de la consommation d’électricité. Le marché européen des obligations à haut rendement a rouvert la semaine dernière lorsque la plus grande société de jeux d’argent d’Italie a lancé une émission de dette de 350 millions d’euros sur cinq ans à un rendement élevé de 9,75 %. En janvier, le rendement moyen de la dette de même échéance en Europe était de 2,8 %. La hausse substantielle du coût de l’emprunt a des implications négatives pour les entreprises à fort effet de levier qui ont bénéficié du faible coût du financement ces dernières années. Nous évitons les obligations High Yield.

Alors que la rencontre de la semaine dernière entre Vladimir Poutine et Xi Jinping en Ouzbékistan a été scrutée pour évaluer l’attitude de la Chine face à la guerre en Ukraine, Xi a également déclaré que la Chine était « prête à travailler avec la Russie pour soutenir les intérêts fondamentaux de chacun ». Nous pensons que cela indique une poursuite du découplage entre la Chine et les États-Unis et une plus grande polarisation. Nous nous attendons donc à ce que la volatilité se poursuive. »

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