Investir dans les entreprises non cotées permet de diversifier son portefeuille

L’assurance-vie est le placement préféré des Français. Ils apprécient notamment la garantie du capital offerte par le fonds en euros. Cependant, en 2021, les fonds euros atteignaient un niveau de rendement particulièrement faible (1,1%) selon France Assureurs (FA). Cette baisse conduit les investisseurs à rechercher de nouveaux actifs, comme l’investissement dans le non coté.

Les investisseurs privés peuvent acheter des parts de fonds de capital-investissement, aussi appelé « private equity ». Ces parts s’acquièrent via un compte-titres, un PEA ou un contrat d’assurance-vie. 

Investir dans les PME-ETI est de plus en plus accessible

Le capital-investissement permet de financer le démarrage, le développement ou la transmission/cession des PME-ETI (petites et moyennes entreprises et entreprises de taille moyenne). Jusqu’à récemment, cette classe d’actifs était réservée aux investisseurs institutionnels (banques, assurances, mutuelles, caisses de retraite) ou accessible aux investisseurs privés moyennant des tickets d’entrée élevés. En 2019, la Loi Pacte l’a démocratisée en offrant la possibilité d’investir pour des sommes moins importantes. En effet, depuis quelques années, les pouvoirs publics ont multiplié les incitations pour que les épargnants affectent leur épargne au soutien des PME et ETI. Plusieurs Fonds Commun de Placement à Risques (FCPR) ont été lancé par Bpifrance en vue de soutenir les entreprises face aux crises. Le niveau très bas des taux d’intérêt rémunérant les comptes d’épargne et les performances nuancées des marchés obligataires rendent ces outils de diversification de portefeuille attractifs pour les investisseurs.

Le capital-investissement est un placement à conserver entre 4 et 10 ans

Les sommes injectées par les investisseurs doivent permettre aux entreprises de mener à bien leurs projets de développement. Ainsi, pour leur permettre de se développer sereinement, les investissements sont bloqués pendant une durée allant de 4 à 10 ans. Pendant cette période, les actifs des PME-ETI ne peuvent pas être cédés. Les avantages fiscaux mis en place par les pouvoirs publics sont d’ailleurs soumis à des conditions de conservation des valeurs reçues par les investisseurs en contrepartie de leur investissement (parts de fonds, actions d’entreprise…). 

Ainsi, les actifs investis dans des entreprises non cotées sont des placements de long terme. Si les investisseurs perçoivent des dividendes de l’entreprise chaque année, la rémunération de l’investissement intervient surtout au moment du débouclage, lors de la cession de la participation. 
Ce long terme donne à l’investisseur la perspective de réaliser une plus-value intéressante. En effet, les performances  du private equity sont prometteuses. En contrepartie de ce potentiel de rendement élevé, et en vertu du principe selon lequel le risque encouru est proportionnel au rendement potentiel, l’investissement n’est pas garanti. Cela signifie que l’épargnant prend le risque de perdre les sommes versées. C’est pourquoi le private equity est un actif de diversification, en complément des allocations traditionnelles. 

Bon à savoir : Les sommes investies dans les fonds de capital-investissement sont bloquées pendant une période de 4 à 10 ans. Il convient donc de bien paramétrer son investissement pour y consacrer un capital non nécessaire à d’autres projets ou à des besoins courants. 

IR-PME, FCP, FIP, FCPR… Parlez-vous capital-investissement ?

L’investissement dans les PME-ETI peut être réalisé en direct ou à travers un fonds de capital-investissement. Ces parts de fonds de capital-investissement peuvent aussi être intégrées dans un PEA, un PEA-PME être logées dans un contrat d’assurance-vie ou dans un PER.

Il en existe quatre types. Le FCPR (fonds commun de placement à risque), par exemple, investit en valeurs mobilières dans des sociétés non cotées à une forte rentabilité (à hauteur de 50 % minimum). Le risque associé à de tels investissements étant élevé, ils s’adressent à des investisseurs avertis. Le FCPI (fonds commun de placement dans l’innovation) et le FIP (fonds d’investissement de proximité) financent les PME innovantes ou régionales non cotées en bourse, à hauteur de 60% minimum. Enfin, lorsque l’investisseur souscrit des parts de fonds en direct, via son compte-titres, il bénéficie d’une réduction d’impôt sur le revenu, dite IR-PME ou réduction Madelin. 

À noter : Les caractéristiques des fonds (durée de blocage, risque, conditions entourant la réduction d’impôt) sont exposées dans le DICI (Document d’Information Clé pour l’Investisseur) qui est remis à l’investisseur avant la souscription. Il est conseillé d’en prendre connaissance. 

L’essentiel à retenir

  • Pour investir au capital de PME-ETI, les épargnants peuvent souscrire des parts de FCPR, FCPI et FIP.
  • Les sommes investies sont bloquées pendant une période de 10 ans. 
  • Les parts de fonds de capital-investissement peuvent être logées sur un compte titre, sur un PEA, dans un contrat d’assurance vie ou dans un PER. 
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