La BCE entre l’IFO, la Fed et la BoE… le danger de faire cavalier seul

Les retours en provenance de l’IFO allemand sont parmi les plus dégradés enregistrés depuis la fin de la pandémie. Que ce soit dans l’industrie, les services ou le commerce, les résultats de ce matin sont une douche froide après les espoirs de sortie de récession du début d’automne et un argument de plus pour que la BCE poursuive ses baisses de taux, voire accélère leur cadence début 2025. Reste que cette dernière n’est pas seule à bord et que ses marges de manœuvres pourraient être sacrément limitées par l’impact de ce que feront ou non les autres banques centrales sur le taux de change de l’euro.

La Fed aura vraisemblablement du mal à baisser davantage le niveau des Fed Funds à partir du printemps si, comme les marchés l’anticipent, la politique de D. Trump est un succès, ce qui pourrait constituer une limite au potentiel de baisse des taux de la BCE. Plus proche, la Banque d’Angleterre n’est pas non plus sans influence sur les décisions de la Banque centrale européenne.

Car, si l’euro s’est sensiblement affaibli vis-à-vis du billet vert, il n’est guère plus robuste à l’égard de la livre, face à laquelle il s’échange aujourd’hui à 0,8259, un plus bas depuis le référendum en faveur du Brexit de 2016. L’accélération des salaires au Royaume-Uni, en risquant de fermer la porte à une baisse des taux de la BoE cette semaine, a poussé le taux de change de l’euro-livre un peu plus bas ce matin, au grand dam des perspectives, décidément malmenées, de baisses des taux de la BCE (voir notre dernier postview).

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