Les actifs alternatifs en pleine expansion : Opportunités et défis pour l’investissement de détail

Lors de la Cross-Border Conference 2024, des experts du secteur financier ont débattu de l’essor des actifs alternatifs, tels que le capital-investissement, la dette privée et les infrastructures. Ces catégories d’actifs suscitent un intérêt croissant, en particulier parmi les investisseurs fortunés et institutionnels. Toutefois, leur intégration dans l’investissement de détail pose plusieurs défis.

Matthew Shafer, responsable international de la distribution pour l’Europe et l’Asie chez PGIM Investments, a confirmé cet intérêt accru. Il a indiqué que la majeure partie de son temps est consacrée aux actifs alternatifs, tant avec les clients qu’en interne. Shafer a souligné une différence marquée entre les investisseurs fortunés, qui ont un accès plus facile à ces marchés, et les investisseurs de détail, pour qui l’accès est plus complexe et nécessite une plus grande préparation.

Neil Slater, CEO de Redevco, a noté une augmentation significative de la transparence, de la compréhension et de l’acceptation des actifs alternatifs depuis la crise financière de 2008. Selon lui, cette classe d’actifs est désormais mieux comprise et mieux régulée, ce qui facilite son adoption par une gamme plus large d’investisseurs.

Les risques géopolitiques ont également été évoqués comme un facteur important à prendre en compte. Slater a expliqué que la stabilité juridique, politique et fiscale est cruciale pour les investissements alternatifs, citant l’exemple des répercussions du Brexit sur les décisions d’investissement des acteurs asiatiques.

L’éducation des investisseurs reste un défi majeur. Didier Duret, président d’Omega Wealth Management, a insisté sur l’importance de l’apprentissage continu dans le processus d’investissement. Il a souligné que les family offices peuvent jouer un rôle clé en partageant des expériences d’investissement et en définissant des règles claires pour l’éducation financière.

Enfin, la notion de « démocratisation » des investissements alternatifs a été discutée. Shafer a admis que le terme est souvent galvaudé, mais a reconnu que les grandes institutions financières augmentent progressivement leur allocation à ces actifs. Cependant, il a noté que l’intégration de ces investissements dans les portefeuilles de détail nécessite encore beaucoup de travail et de patience.

Partager cette publication
URL de partage
Précédent

Élections US : une économie au top mais un morale en berne

Suivant

Clearstream, DTCC et Euroclear lancent un écosystème d’actifs numériques de 16 000 Milliards de Dollars

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Accès Premium actif !

Vous avez désormais accès à toutes les publications Premium.