Monaco : Le plan de redressement pour quitter la Liste Grise du GAFI

Thomas Brezzo, Robert Laure, Christine Pasquier-Ciulla (crédit: Conseil National)

Suite au récent placement de Monaco sur la liste grise par le GAFI, le Président du Conseil National, Thomas Brezzo, et la Présidente de la Commission de Législation, Christine Pasquier-Ciulla, ont rencontré le Président de l’Association Monégasque des Activités Financières (AMAF), Robert Laure, ainsi que les représentants de l’Association Monégasque des Compliance Officers (AMCO).


Le placement de Monaco sur la liste grise du GAFI représente un défi majeur pour la Principauté, nécessitant des efforts concertés pour améliorer les dispositifs de lutte contre le blanchiment d’argent. Pierre-André Chiappori, conseiller-ministre pour l’économie et les finances, a expliqué lors de sa dernière conférence de presse que Monaco avait peut-être été trop optimiste par le passé, croyant que le blanchiment d’argent à grande échelle n’était pas un problème significatif sur son territoire. Cette perception erronée a conduit à une négligence dans la mise en place d’outils nécessaires pour lutter contre ce phénomène éventuel.

De plus, le gouvernement monégasque a reconnu que la multiplication des normes internationales, auxquelles Monaco aurait dû s’adapter plus tôt, a également contribué à cette situation. Les exigences des organisations internationales ont évolué pour mettre davantage l’accent sur l’efficacité des institutions. Autrefois axées principalement sur des aspects techniques, ces normes requièrent désormais une évaluation globale qui inclut non seulement les lois et les institutions, mais aussi leurs mécanismes et leurs résultats, tels que le nombre de condamnations.

Cette évolution impose à Monaco de revoir et d’adapter ses pratiques de manière significative pour répondre aux nouveaux standards internationaux et sortir de cette liste grise d’ici janvier 2026, selon l’échéance visée.


Mesures envisagées


Les discussions entre le Conseil National et les associations professionnelles monégasques ont permis de dresser une feuille de route pour sortir de cette liste grise. Parmi les mesures évoquées, figurent :

  1. Renforcement des contrôles : Augmentation des ressources dédiées aux contrôles et inspections pour assurer une meilleure conformité aux normes internationales.
  2. Formation et sensibilisation : Mise en place de programmes de formation continue pour les professionnels afin de les sensibiliser aux meilleures pratiques en matière de compliance.
  3. Collaboration internationale : Renforcement des partenariats avec les organismes internationaux pour bénéficier de leur expertise et aligner les pratiques locales avec les standards globaux.

Implications pour les acteurs du secteur


Pour les professionnels de la finance à Monaco, cette situation impose une vigilance accrue et une adaptation rapide aux nouvelles exigences réglementaires. Le soutien du Conseil National et des associations professionnelles est crucial pour naviguer cette période de transition. En travaillant de concert, les acteurs de la place financière monégasque peuvent non seulement répondre aux attentes du GAFI mais aussi renforcer la réputation de la Principauté en tant que centre financier de premier plan.


Perspectives pour l’avenir


Les prochaines semaines seront déterminantes pour Monaco. Les réunions à venir entre le Conseil National, les associations professionnelles et les autorités compétentes permettront de faire le point sur les avancées réalisées et d’ajuster les stratégies en conséquence. L’objectif est clair : sortir de la liste grise du GAFI dans les meilleurs délais et positionner Monaco comme un modèle de transparence et de conformité dans le paysage financier international.

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